Le marché de la téléphonie sur Internet, ou VoIP (Voice over Internet Protocol), même si ces deux concepts sont un peu différents, est en plein essor, tant il correspond aux attentes conjuguées des opérateurs (moindres coûts) et des utilisateurs (factures allégées). S'y faire une place au soleil quand on est une petite société n'est donc pas chose facile, mais Fusion Telecommunications relève le défi.


La totale
La toute jeune société new-yorkaise Fusion Telecommunications ne se contente pas de louer des bureaux dans la partie la plus chic de Manhattan, elle développe aussi des solutions innovantes dans le domaine de plus en plus couru de la téléphonie sur Internet, encore appelée VoIP, pour Voice over Internet Protocol. Fusion lance donc son offre Efonica, grâce à laquelle il devrait être possible de téléphoner et être appelé depuis de nombreux pays sans payer un centime. En tout cas en théorie. En visitant la page d'accueil de ce service, on constate que son utilisation est on ne peut plus simple : on télécharge un logiciel sur son ordinateur, on s'inscrit sur le site pour être reconnu en tant qu'utilisateur Efonica... et on commence à appeler ses amis, depuis un téléphone classique ou spécifique à un protocole Internet, voire depuis son PC, gratuitement si eux aussi utilisent Efonica. Il suffit pour cela de renseigner son numéro de téléphone fixe, ou d'en choisir un autre, d'y ajouter le préfixe 10, et entrer ainsi dans la zone régionale "Monde Entier", comme la définit Fusion. Qui plus est, votre numéro Efonica vous suit partout, et vous pouvez être joint n'importe où dans le monde. Il vous suffit de vous connecter au moyen d'un simple PC, et d'entrer sur le site d'Efonica vos identifiant et mot de passe. Un peu comme avec Skype, quoi...


Pour tout le monde '
Le service Efonica a été conçu en tenant compte du fait que de nombreux pays, émergents notamment, font encore appel au bon vieil Internet à bas débit. Le protocole SIP retenu pour Efonica doit donc autoriser le passage et la réception d'appels téléphoniques sans le recours à un PC, et le fait de basculer vers le haut-débit devrait encore faciliter ces opérations. Fusion revendique une présence, sous une forme ou sous une autre, dans 46 pays à travers le monde. Mais pour survivre, Fusion devra trouver un moyen de gagner de l'argent en diffusant son service. C'est déjà en projet avec Efonica Plus, encore plus global sur le plan géographique, et payant, mais dont on ignore encore les tarifs.

Fusion envisage en outre de diffuser Efonica au moyen des traditionnels réseaux de commercialisation, et même de proposer des téléphones conçus spécialement pour son service. Des contacts en ce sens auraient été établis avec des enseignes américaines comme Radio Shack.

Fusion estime que les offres de VoIP en Amérique du Nord et en Europe seront bientôt saturées, mais n'exclut pas d'y investir pour autant ; il veut aussi être plus qu'un simple concurrent de Skype...