Galileo Giove B lancement Le projet de navigation par satellite européen Galileo est reparti en 2008 sous une direction publique via l' ESA ( Agence spatiale européenne ) , après avoir bien failli s'éteindre face aux dissensions des groupes industriels qui devaient le gérer. Depuis, c'est sur fonds publics qu'il est géré et l' ESA a procédé à un appel d'offres pour les différentes tranches du projet.

Pour la construction des 22 satellites restants de la constellation ( 4 satellites étant déjà programmés ), deux sociétés ont été pré-choisies : l'allemand OHB et le groupe Astrium / EADS. L' ESA leur a demandé de proposer des offres pour des contrats de 8, 14 ou 22 satellites.

Et selon des informations obtenues par le journal Les Echos, Astrium n'a été retenu sur aucune des propositions quand OHB a été choisie pour un contrat de 8 satellites grâce à des prix attractifs. Cependant, la décision n'est pas encore validée du fait des contestations d'Astrium.


Une question de prix et de rentabilité
Car pour remporter le contrat sur les 14 satellites restants, le groupe industriel va devoir s'aligner sur les prix d' OHB, sans quoi ce dernier pourrait remporter l'ensemble du marché et exclure Astrium / EADS du projet Galileo. Un comble alors que celui-ci y est impliqué depuis l'émergence du projet européen.

Or, il sera difficile de maintenir sa rentabilité en proposant des prix comparables à ceux d' OHB. Par ce  jeu de la concurrence à plusieurs niveaux, Astrium se retrouve quelque peu pris au piège : " La Commission, dont les règles imposent de faire jouer la concurrence a extrêmement bien manoeuvré ", indique un industriel proche du dossier.

Le journal Les Echos rapporte que les dirigeants d' Astrium et de Thales Alenia Space prennent le risque d'exclusion du projet Galileo très au sérieux et rappellent à la Commission le danger de confier un aussi gros projet à une petite société, qui n'aura peut-être pas les

De son côté, OHB, qui a tout à gagner, peut toujours rappeler que les retards accumulés pour les quatre premiers satellites de Galileo sont le fait d' Astrium.

Source : LEs Echos