Galileo La date limite de création d'une société d'exploitation et d'un président pour le système de satellites Galileo fixée au 10 mai 2007 par la Commission Européenne approchant à grands pas, il semble de plus en plus évident que les différentes sociétés impliquées dans le projet ( EADS, Thales, Alcatel-Lucent, Immarsat, Finmeccanica, AENA, Hispasat et des sociétés allemandes sous la houlette de Deutsche Telekom ) et représentant huit états européens, ne parviendront pas à se mettre d'accord.

A défaut de disposer d'une structure commune, les états pourraient être contraints d'augmenter leur apport financier pour maintenir le projet à flot. Le rapporteur européen Jacques Barrot a estimé à 1,2 milliard d'euros la rallonge budgétaire nécessaire pour mettre en orbite les 30 satellites prévus et bâtir les infrastructures terrestres.


Galileo coûte de plus en plus cher

Celui-ci avait également indiqué que des alternatives seraient étudiées si aucune avancée significative n'était obtenue à la date du 10 mai. Entre une prise en charge par les états eux-mêmes, le maintien du projet mais en déléguant le fonctionnement du service à une société privée ou l'abandon pur et simple, les solutions mises en balance signeraient l'échec d'une initiative qui se voulait être un signal fort d'unité pour les autres nations.

Dalia Grybauskaite, membre de la commission gérant le budget européen, s'est montrée favorable à une augmentation de 51% des fonds alloués au projet Galileo pour la période 2008 pour le porter à 151 millions d'euros, mais a laissé entendre que cela ne suffirait pas, au regard de l'état d'avancement et des doutes sur sa viabilité.

Les désaccords internes entre les différents membres du projet semblent être à l'origine des retards accumulés depuis 2002. Galileo, présenté comme une alternative au système GPS américain, doit désormais faire face aux systèmes Glonass russe, sur le point d'être fonctionnel, et Beidu / Compass chinois, en cours de développement.