En lançant sa tablette iPad début 2010, Apple a ouvert la voie ( au moins pour les analystes ) des tablettes média et a pris de vitesse ses concurrents, obligés de revoir leurs plans et de retarder leurs lancements.

Fin 2010, et surtout début 2011, de nombreuses alternatives ont été avancées, souvent sous Android ( en versions 2.x ou 3.0 ) mais aussi sous d'autres systèmes comme WebOS ou BlackBerry Tablet OS. Logiquement, la part de marché de plus de 80% d' Apple en 2010 va s'effriter sous l'effet de la concurrence.

Mais pour le cabinet d'études Gartner, la domination d' Apple sur le segment devrait se prolonger plusieurs années et même Android, malgré le très fort soutien de l'industrie, mettra du temps à se poser en véritable alternative.

Ainsi, Gartner prévoit une domination d' iOS dans les tablettes tactiles au moins jusqu'en 2015, où la plate-forme pourrait conserver encore 47% de part de marché, tandis qu' Android, tout en progressant à bon rythme ces prochaines années, représentera 38,6% du marché.


L'avantage de l'écosystème iOS

Les analystes mettent au crédit d' Apple d'avoir, comme avec l' iPhone, bousculé la catégorie ( qui existait déjà avant l'arrivée de l' iPad ) en la " réinventant " sans en faire un simple substitut d'ordinateur mais en proposant un programme de consommation de contenus multimédia.

Or le groupe de Cupertino propose en parallèle tout un univers de contenus, rendant son produit très attractif là où la concurrence n'a pas encore complètement réalisé cette alchimie. Beaucoup de fabricants feraient la même erreur que pour l' iPhone, à savoir se précipiter pour proposer des équipements, sans avoir l'offre de contenus derrière pour les soutenir.

Et l'association des contenus est encore plus importante pour le succès des tablettes que dans le cas des smartphones. Et le contrôle un peu plus ferme de Google avec Android Honeycomb, tout en réduisant le problème de la fragmentation, est vu comme un risque de ne voir les prix des tablettes baisser que lentement et limiter de fait la part de marché, en tout cas plus lentement que pour les smartphones, laissant des opportunités pour Apple.