Dans une interview accordée au journal Le Monde, Nicolas Seydoux qui par le passé n'a jamais réellement brillé par ses prises de positions en faveur de l'adaptation du marché cinématographique français au nouveau média Internet, s'est attaché à dresser un mini bilan chiffré relatif à l'impact direct de la cyber-piraterie sur sa si chère filière industrielle.


La caution du CNC
Ainsi, d'après le PDG de Gaumont qui s'en réfère aux données vieilles d'une année fournies par le Centre National de la Cinématographie, en France, ce sont pas moins de 1 million de films qui sont téléchargés de façon illicite et ce par jour. Pour Seyroux il y a donc presque deux fois plus de pirates que de spectateurs fréquentant les salles (185 à 190 millions pour cette année).

En outre, Seyroux évalue le manque à gagner à hauteur de 1 milliard d'euros par an car il est convenu que si les internautes ne téléchargeaient pas illégalement, ils se rueraient bien évidemment dans les salles obscures afin de profiter de la qualité toujours irréprochable de l'ensemble des oeuvres proposées ou s'en retourneraient vers les offres de téléchargement légales.


Le Net pas en odeur de sainteté
Un dernier moyen de diffusion sur lequel l'avis de Seydoux semble avoir un tout petit peu évolué puisqu'il avance que : " le Net doit devenir à l'instar de la télévision un partenaire et pas un destructeur de valeur " même s'il n'en fait pas une priorité compte tenu du fait qu'une offre trop bien fournie en VoD pourrait pénaliser le principal financier du cinéma, à savoir la chaîne cryptée Canal+ (meilleure offre en VoD = moins d'abonnements pour Canal+ = robinets coupés selon l'expert Seydoux).

Bref, le téléchargement illégal, ce n'est pas bien mais le légal ce n'est pas tellement mieux ou alors en dernier recours, au bout du bout de la chaîne d'exploitation.