L'équipementier télécom européen Alcatel-Lucent connaissant des difficultés prolongées pour équilibrer sa situation financière et son volume d'échanges boursiers s'étant significativement réduit, le comité d'experts décidant des sociétés qui servent de base au calcul de l'indice CAC40 de la Bourse de Paris ont bien décidé de le remplacer par la société Gemalto, spécialisée dans les solutions de sécurité numérique et les cartes à puce.

L'évolution était pressentie, malgré une présence d'Alcatel-Lucent ( du moins d'Alcatel ) dans l'indice depuis la création de ce dernier en 1987. Mais le CAC40 s'appuyant sur les 40 sociétés françaises générant les plus forts échanges sur la place de Paris, l'équimentier ne répondait plus aux critères.

Il cède donc sa place à Gemalto, qui a connu une solide croissance ces dernières années et fait l'objet d'un soutien du FSI ( Fonds Stratégique d'Investissement ) géré par l'Etat français, valorisé à plus de 6 milliards d'euros, alors qu'Alcalel-Lucent se positionne désormais vers 2 milliards d'euros.

L'équipementier a lancé un nouveau plan de restructuration et annoncé de nouveaux licenciements, tandis qu'il se murmure que ses opportunités se trouvent désormais plutôt du côté des Etats-Unis.

L'arrivée de Gemalto apporte de son côté du sang neuf à l'indice CAC40 et la représentation d'une société issue des nouvelles technologies, ce qui répond d'une certaine façon aux voeux de Xavier Niel, patron du groupe Iliad, qui appelait à dépoussiérer un peu le CAC40 pour faire de la place aux jeunes sociétés high-tech en France en début d'année.

La bascule se fera le 24 décembre, Gemalto rejoignant le CAC40 tandis qu'Alcatel-Lucent se positionnera sur le Next-20, où se trouve le groupe Iliad.