Les agences de renseignement telles que la NSA et le GCHQ ont-elles récupéré les clés d'encryptage des cartes SIM produites par le groupe Gemalto, l'un des principaux fournisseurs mondiaux, leur permettant d'écouter facilement et discrètement les conversations ?

Un article de The Intercept le prétend après l'analyse de documents fournis par Edward Snowden, mettant une nouvelle fois en cause la notion de sécurité des informations transitant par les réseaux de communications et mettant en évidence des méthodes d'écoute passant outre les protections en place sans même avoir à les casser.

La situation est embarrassante pour Gemalto, spécialisé dans les solutions de sécurité numérique, qui a avoué ne rien savoir de l'affaire et a ouvert une enquête interne après la publication de l'article, ne réfutant pas formellement les informations.

Le cours en bourse de Gemalto a logiquement encaissé le choc de ces révélations vendredi dernier et l'action s'oriente de nouveau à la baisse à l'ouverture de la Bourse ce lundi. Dans un nouveau communiqué, le groupe annonce qu'il donnera une conférence de presse ce mercredi 25 février pour exposer les résultats de ses propres investigations.

Elle souligne cependant que "les premières conclusions permettent d'ores et déjà d'indiquer que les produits SIM (ainsi que les cartes bancaires, passeports et autres produits et plates-formes) de Gemalto son sûrs et la Société ne s'attend pas à subir un préjudice financier important".