Savoir où se trouvent ses amis et laisser un service fournir automatiquement son positionnement à d'autres personnes fait partie des nouveaux services proposés par les réseaux communautaires. Si cette possibilité facilite les rencontres et les rapprochements, elle pose aussi des questions au niveau du respect de la vie privée.

Une étude du HIIT ( Helsinki Institute for Information Technology ), qui sera présentée au MobiQuitous 2009, souligne que les utilisateurs n'acceptent d'utiliser les services de positionnement automatique que s'ils sont certains de pouvoir en contrôler le flux d'information.

S'intéressant au comportement de l'utilisateur lui-même, l'étude montre qu'il n'y adhère que s'il sait comment désactiver la fonction et éditer l'information visible pour le reste du groupe. Si ce n'est pas le cas, le service est invariablement désactivé.


Voir et être vu, mais sous contrôle étroit
Les utilisateurs semblent être très soucieux de pouvoir contrôler l'information diffusée, de manière à ne pas créer de confusion sur leurs activités ou leurs déplacements. Un exemple est donné avec le cas d'une information automatique situant l'utilisateur dans un bar alors qu'il est en fait dans la salle de gymnastique située dans le même bâtiment.

Dès lors, la géolocalisation automatique serait-elle une fausse bonne idée ? Pas forcément, même si l'étude relève que de nombreux utilisateurs disent  n'avoir que faire de savoir où se trouvent leurs amis à un moment donné.

En revanche, il semble nécessaire pour le succès de ce type de service de clairement donner les moyens à l'utilisateur de contrôler et d'éditer cette fonctionnalité. Google ne s'y est d'ailleurs pas trompé en donnant de forts pouvoirs de contrôle à l'utilisateur pour son service de géolocalisation Latitude, y compris celui d'afficher de fausses informations sur son positionnement réel.

Et cette notion prend encore plus de sens à l'heure où les applications mobiles de réalité augmentée commencent à fleurir sur les smartphones grâce à la combinaison des possibilités des modules GPS, des boussoles électroniques, des accéléromètres embarqués et des connexions quasi-permanentes aux réseaux mobiles, à l'image de Twittaround, une application mobile, encore en version beta, permettant de visualiser les utilisateurs de Twitter à proximité.

 

Source : HIIT