GFK La fin d'année aura suivi la tendance du deuxième semestre pour les ventes de téléphones portables. Comme dans d'autres secteurs, on note un ralentissement de l'activité à un moment pourtant critique puisque c'est là que se joue habituellement un tiers des ventes annuelles.

Les boutiques de téléphonie ont subi une baisse de fréquentation de 15% à 20%, déjouant le positivisme un peu forcé des déclarations des opérateurs et revendeurs face aux prévisions alarmistes des analystes pour la fin de l'année et l'an prochain.

Selon le cabinet d'études GfK, Les ventes ont chuté de 18% par rapport à l'an dernier pour la première semaine de décembre et de 20% pour la deuxième semaine. Si le tassement des ventes est constaté depuis le mois d'octobre, celui de décembre marque un vrai recul.

Et, sans surprise, si le segment des smartphones reste performant, grâce à un fort soutien des opérateurs qui y voient un point de départ pour leurs services mobiles, de même que celui des téléphones d'entrée de gamme, c'est le milieu de gamme, qui constitue pourtant l'essentiel de l'offre, qui est boudé par le public.


Attitude de défiance

Le marché français étant d'abord un marché de renouvellement, l'achat d'un nouveau terminal n'est pas forcément une priorité en ces temps perturbés. D'autre part, les consommateurs attendraient des baisses de tarifs dans les forfaits des opérateurs et, pour certains, l'arrivée de l' iPhone 3G dans les boutiques autres que celles d' Orange avant de se décider.

Cette prudence apparaît également dans le choix des forfaits. Les gros abonnements de plus de deux heures sont délaissés au profit des petits forfaits bloqués. Chacun fait plus attention à son porte-monnaie et ne veut plus d'options pas forcément très utiles.

Ces nouvelles données incitent GfK à corriger ses prévisions pour le marché français en 2008 : au lieu de 7% de croissance cette année et de 4% l'an prochain, le cabinet d'études anticipe une croissance plus faible pour 2008 et peut-être nulle en 2009.