Le système russe de positionnement par satellite ( GNSS ) Glonass, qui doit pouvoir concurrencer le système américain GPS et le futur système européen Galileo, a connu un revers ce dimanche quand le lanceur qui devait ajouter trois satellites à la constellation existante a connu un dysfonctionnement.

La fusée, lancée depuis le site de Baïkonour, s'est abîmée dans l'océan Pacifique, au large d' Hawai, et l'agence spatiale russe en est à rechercher les causes. Sans compromettre le fonctionnement du système de positionnement russe, cette perte affaiblit un dispositif aux enjeux économiques mais aussi politiques.

Vladimir Poutine, premier ministre de la Fédération de Russie,  a beaucoup fait pour que le projet soit mené à bien et permette au vaste pays de se doter de son propre système de positionnement par satellite afin de s'affranchir du système GPS américain.


D'importants enjeux économiques
Avec les 26 satellites déjà en orbite, et deux supplémentaires en secours, le système Glonass est déjà en mesure de couvrir l'ensemble de la Russie mais son ambition est internationale, certains pays étant prêts à basculer du système GPS vers la technologie russe, ou à l'utiliser en complément pour renforcer les capacités de positionnement des équipements.

Les trois satellites devaient renforcer la couverture des zones équatoriales du globe, objectif qui se voit donc repoussé. Pour ce qui est de la Russie, toutes les voitures neuves vendues dans le pays à partir de 2012 devraient être équipées d'un module Glonass, tandis que les téléphones portables vendus sans ce même modules pourraient faire l'objet d'une taxe spéciale.

Selon Reuters, des sociétés comme Nokia, Motorola ou le fondeur Qualcomm sont en discussions pour intégrer des modules Glonass dans leurs produits et composants mobiles. Le système russe sera en tous les cas opérationnel bien avant le système européen Galileo, dont les dépassements de financement ont conduit à reporter le lancement à 2014 au mieux.