En intégrant l' Open Handset Alliance ( OHA ), le groupe de promotion de Google Android, l'opérateur Vodafone s'apprête à soutenir ouvertement la nouvelle plate-forme open source mobile, ce qui était connu depuis quelque temps déjà.

Toutefois, Vodafone est aussi un membre fondateur de la LiMo Foundation, qui produit une autre plate-forme mobile open source, la LiMo Platform, visant des objectifs similaires à ceux d' Android. Les deux groupes ont une influence similaire ( près d'une cinquantaines de membres chacun ).

Toutefois, alors qu' Android ne peut compter actuellement que sur un unique terminal, la LiMo Platform a plus d'une vingtaine de mobiles en circulation, essentiellement des téléphones d'entrée et de milieu de gamme distribués en Asie.


Vodafone compte sur Android ET LiMo

LiMo Foundation L'entrée de Vodafone au sein de l' OHA fait donc s'interroger les observateurs sur sa volonté de soutenir la LiMo Platform à court terme, d'autant plus que l'opérateur a plusieurs fois souligné son intention de ne privilégier qu'un petit nombre de systèmes d'exploitation.

Pourtant, rapporte eWeek, Vodafone reste totalement en phase avec le développement de LiMo, selon les déclarations d'un porte-parole de la société. Vodafone semble souhaiter avoir la main sur un OS non détenu par un concurrent potentiel ( ce qui est le cas de LiMo, contrairement à Android ou Symbian ) mais estime qu' Android aura un impact significatif sur les ventes de terminaux en 2009.

D'où l'intérêt d'être présent sur les deux fronts, d'autant plus qu' Android joue la carte des applications mobiles, un domaine déjà fortement stratégique depuis le second semestre 2008. D'un autre côté, LiMo jouit de la préférence de nombreux opérateurs mobiles, ce qui lui assurera une forte présence à l'avenir.

Vodafone continuera de soutenir Symbian, d'autant plus en sachant que le système passera également à l'open source dans un avenir relativement proche. Pour certains analystes, on pourrait même trouver des terminaux compatibles LiMo capables de faire tourner un OS Android modifié puisque les deux systèmes reposent sur Linux et utilisent des composants communs.

Un tel mouvement ( qui reste actuellement pure spéculation ) pourrait permettre de réduire le problème de la fragmentation des plates-formes au sein de la communauté Linux Mobile.
Source : eWeek