logo-android Les explications se poursuivent dans le nouveau procès opposant Oracle et Google sur l'exploitation de la technologie Java dans la plate-forme mobile Android et l'éditeur compte bien faire valoir le préjudice qu'il estime avoir subi.

C'est Safra Catz, la co-CEO d'Oracle, qui a donc expliqué pourquoi l'entreprise réclame 9 milliards de dollars dans cette nouvelle procédure. Rappelant qu'Oracle dépense 5,5 milliards de dollars annuellement  en R&D, elle a souligné combien il est difficile de créer mais facile de copier, d'où l'intérêt de la protection intellectuelle.

Dans le même temps, souligne Ars Technica, Google aurait créé l'équivalent d'une fork dans la technologie Java qui aurait cassé le précepte "Write Once, Run Anywhere" : les applications Android ne tournent ainsi que sur Android tandis que les applications Java standard ne fonctionnent pas sur Android.

Safra Catz a également évoqué le fait que les clients d'Oracle ont commencé à refuser de payer les royalties après le lancement d'Android, séduits par sa gratuité. Ainsi, les droits de licence de Samsung ne s'élèveraient plus qu'à 1 million de dollars, au lieu de 40 millions de dollars précédemment.

Dans le cas d'Amazon, Oracle a dû réduire sa demande de royalties de 97,5% pour l'usage de Java sur la liseuse Kindle Paperwhite. Enfin, l'activité de licensing pour Java Mobile a tout simplement sombré.

Et tout en expliquant combien Google aurait donc saccagé le modèle économique de Java et généré des dizaines de milliards de dollars avec son OS mobile, Safra Catz a avoué qu'Oracle avait eu un temps l'ambition de développer son propre téléphone portable, sans parvenir à concrétiser le projet, ce qu'avait déjà évoqué Larry Ellison, alors CEO d'Oracle, lors du premier procès en 2012 en parlant d'un projet de Java Phone (un rachat de BlackBerry avait même été envisagé).

Ce point est important car Google a fait valoir qu'Oracle avait pris la décision d'attaquer en justice après avoir reconnu ne pas pouvoir créer son propre écosystème mobile.

Source : Ars Technica