Google s’est découvert un double en Europe de l’Est. La polémique sur le clonage n’est décidément pas terminée…

Google, moteur de recherche numero uno à l’échelle mondiale, est basée, si l’on en croit l’annuaire, à Mountain View, en Californie. Oui, mais voilà : il existe, semble-t-il, un autre Google. Qui se trouve en Biélorussie (que l’on appelle aussi Belarus*). Et dont les intentions sont… disons, incertaines.

Pour les audacieux et les téméraires, une visite sur le site www.google.by s’impose. Les autres resteront prudemment sur le bord, et attendront d’en savoir plus sur cet ‘’autre’’ Google, dont il apparaît qu’il n’a rien à voir avec le vrai, le Californien.

D’ailleurs, au siège de Google (le vrai…), on se fend d’un communiqué de presse sans équivoque :

‘’Ce site n’est en aucun cas contrôlé ou géré par Google. Nous avons connaissance de son existence, et nos avocats mènent l’enquête.’’

La Biélorussie est une petite république coincée entre la Russie, à l’est, la Pologne, à l’ouest, les Pays Baltes au nord, et l'Ukraine au sid; la corruption y règne en maître, surtout depuis l’éclatement de l’Union Soviétique, au début des années 1990, et de son pendant réduit, la Communauté des Etats Indépendant, quelques années plus tard.

Beaucoup d’experts s’accordent à dire que faire des affaires dans ce pays est un perpétuel exercice d’équilibre, et que les lois régissant la propriété intellectuelle n’y sont pas toujours respectées. Pas étonnant, donc, à ce que quelque entrepreneur local ait été tenté de surfer sur la vague du succès de Google, en créant en quelque sorte une succursale biélorusse officieuse du moteur de recherche californien. Et en s’arrogeant au passage des retombées publicitaires conséquentes…

Le problème, c’est que par le jeu des redirections--pas toujours bien comprises de l’internaute moyen--, et des harponneurs professionnels, vous pouvez, en entrant ‘’www.google.com’’ dans la barre d’adresses de votre navigateur Internet, vous retrouver sur ‘’www.google.by’’, et cliquer dès lors sur des liens douteux. La suite est facile à envisager : logiciels espions, virus, vers, cyber-fraude… Faites votre choix.

Espérons que Google (le vrai) remédie bientôt à cette inquiétante dualité…



* Belarus signifie littéralement "Russie Blanche", et le pays est considéré par ses habitants comme le berceau authentique de la Russie. Biélorussie se traduirait davantage par "Petite Russie", et n'est pas toujours du goût de la population locale.



Source : eWeek