Google, Microsoft, Facebook et d'autres groupes high-tech ont multiplié ces dernières années les projets d'établissement de nouveaux câbles sous-marins de fibre optique en vue de créer de nouvelles autoroutes de l'information dont certaines portions leur sont réservées pour les besoins de leurs services cloud.

C'est une véritable course à l'armement qui s'est engagée entre les grandes multinationales pour déployer et contrôler ces câbles reliant les continents et Google compte bien prendre l'ascendant sur ses concurrents en prévoyant la création de trois nouveaux câbles sous-marins d'ici 2019 : Curie Cable (de la Californie au Chili), Havfrue Cable (de la Côte Est des Etats-Unis au Danemark) et HK-G Cable (de Hong Kong à l'île de Guam, relais vers l'Australie et la Chine). D'autres câbles, plus ou moins importants, seront également opérationnels d'ici l'an prochain.

Google cable sousmarin

Outre la protection apportée par un réseau redondant dont les flux pourront être redirigés en cas de rupture d'accès à l'un des câbles, il s'agit aussi de créer de nouveaux chemins vers ses serveurs et de permettre un plus large accès à ses services cloud.

Google Network

Ces câbles détenus en propre permettent aussi de se passer des intermédiaires que sont les opérateurs télécom et de gérer directement les flux en fonction de ses besoins.

L'investissement initial, de plusieurs centaines de millions de dollars, est lourd mais il en vaut la peine par rapport aux opportunités de plusieurs milliards de dollars du cloud. Il doit aussi permettre de ne pas se laisser distancer par les deux leaders actuels du cloud, à savoir les groupes Amazon et Microsoft.