Google-Chine-Hong-Kong Le moteur de recherche de Google en Chine était susceptible d'être débranché de la Toile si d'aventure le gouvernement de Pékin lui refusait le renouvellement de sa licence d'exploitation. Une " formalité " qui doit être remplie annuellement. Sauf qu'avec ses positions anti-censure clairement affichées, Google craignait que ladite formalité n'en soit plus une.

Finalement, le responsable juridique de Google, David Drummond, annonce de manière laconique que les autorités chinoises ont bien renouvelé la licence Internet Content Provider indispensable à la survie de google.cn :

" Nous sommes ravis que le gouvernement ait renouvelé notre licence ICP et nous sommes impatients de continuer à fournir notre recherche Web et nos produits à nos utilisateurs en Chine. "

Comme par magie, après plusieurs jours de blocage partiel, le tableau de bord de la disponibilité des services Google en Chine indique un retour à la normale pour la recherche Web. Les suggestions de recherche sont par contre elles toujours bloquées.

Afin de parvenir à ce statu quo, Google a tout de même dû sacrifier un peu de ses belles certitudes. Après la révélation d'attaques informatiques à son encontre venues de Chine, Google avait décidé de ne plus censurer les résultats de google.cn comme exigé par la Chine. La manœuvre est passée par une redirection automatique de google.cn vers google.com.hk ( serveurs de Google basés à Hong Kong ) et de préserver ainsi une information non censurée toujours en langue chinoise. Pour obtenir le renouvellement de sa licence, la redirection est devenue manuelle, via un clic de l'utilisateur.

Avec une toujours présence auprès de la population internaute la plus importante au monde, Google peut donc continuer à lorgner sur ses perspectives de croissance futures en Chine, et a aussi réussi à conserver la face en ne reniant pas véritablement sa position anti-censure affirmée en mars dernier. Pour son entrée dans l'Empire du Milieu en 2006, Google avait entièrement accepté le jeu de la censure d'État.