Cela pendait au nez de Google depuis plusieurs semaines. La Commission nationale de l'informatique et des libertés a reçu le 19 mars dernier des représentants de la firme de Mountain View mais cela ne change rien à l'affaire.

Google-regles-confidentialite Pour les Cnil européennes, Google n'a pas répondu de manière précise et opérationnelle aux demandes de mise en conformité de ses règles de confidentialité avec une directive européenne sur la protection des données. Un litige qui est né de la fusion en mars 2012 d'une soixantaine de règles en une seule afin de régir plusieurs services.

Six autorités européennes lancent ainsi une action répressive contre Google : Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni. Pour la France, la Cnil précise une " procédure de contrôle, ainsi qu'une procédure de coopération administrative internationale avec ses homologues du groupe de travail. "

Interrogée en février par le Nouvel Obs, la présidente de la Cnil, Isabelle Falque-Pierrotin, a indiqué que la sanction infligée à Google pourrait atteindre 300 000 euros. Elle avait cependant surtout mis en avant la sanction médiatique qui serait infligée à Google, d'autant plus que les consommateurs sont de plus en plus soucieux des questions touchant à la protection de la vie privée.

La Cnil avait déjà sanctionnée Google à hauteur de 100 000 euros dans l'affaire de la collecte de données techniques sur les réseaux Wi-Fi au passage des véhicules Street View.