Ouverture d'une enquête RGPD visant Google

Avec son système de publicité ciblée et les enchères en temps réel, Google fait l'objet d'une enquête de la Data Protection Commission pour une possible violation du règlement général européen sur la protection des données.
Pendant irlandais de la Cnil, la Data Protection Commission (DPC) ouvre une enquête sur Google et son traitement des données personnelles dans le cadre de son marché en ligne pour les espaces publicitaires.
Cette enquête cherchera à déterminer si le traitement des données personnelles " effectué à chaque étape d'une transaction publicitaire " (pour le système de publicité ciblée) est conforme aux dispositions du règlement général européen sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur il y a tout juste un an.
Dans un communiqué, la DPC ajoute que " les principes de transparence et de minimisation des données, ainsi que les pratiques de Google en matière de conservation des données seront également examinés. "
Data Protection Commission opens statutory inquiry into Google Ireland Limited https://t.co/aWrC0bzZ3s pic.twitter.com/BWh005X1uT
— Data Protection Commission Ireland (@DPCIreland) 22 mai 2019
L'année dernière, Brave - qui propose un navigateur web axé sur la protection de la vie privée et avec un modèle économique où des publicités sont remplacées par les siennes - avait notamment porté plainte contre Google auprès des autorités européennes de protection des données.
Brave pointe du doigt le fait que lorsqu'un internaute consulte un site web et se voit afficher une publicité dite comportementale, " des données personnelles intimes qui décrivent chaque visiteur et ce qu'ils regardent en ligne sont diffusées à leur insu à des dizaines ou centaines d'entreprises. " La finalité étant de mettre aux enchères et placer des publicités ciblées.
Pour Brave, il y a une fuite de données et une violation du RGPD parce que cette diffusion " ne parvient pas à protéger ces données intimes (ndlr : contenu consulté, localisation, description de l'appareil, identifiant de suivi, adresse IP…) contre les accès non autorisés. "
Dans une réaction obtenue par Reuters, un porte-parole de Google déclare que " les acheteurs autorisés qui utilisent nos systèmes sont assujettis à des règles et standards rigoureux. "
En vertu du RGPD, une entreprise est passible d'une amende pouvant atteindre 4 % de son chiffre d'affaires mondial. En début d'année, la Cnil a infligé à Google une amende de 50 millions d'euros pour des manquements au RGPD.
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Dans le cadre d'une enquête préliminaire, la Commission européenne se penche encore une fois sur Google ainsi que Facebook pour le traitement des données personnelles.
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Dans le cadre de son enquête sur de possibles pratiques anticoncurrentielles, le ministère américain de la Justice a demandé à Google de fournir des informations. Google laisse aussi entendre une enquête d'États américains.
Vos commentaires
Mais les irlandais vont rapidement nous dire que non.... les flingues de Trump et de Google qu'ils ont sur la tempe n'y sont évidement pour rien !
Si c'était le cas, il n'aurait pas ouvert d'enquête à la base.
Ce "marché des données" ne devrait simplement pas exister du tout. Des sommes colossales sont versées pour savoir qui clique quoi, et le coût est bien sûr assumé en dernier lieu par les consommateurs (tous). Une usine à vent bardée de pratiques crapuleuses.