Dans le cadre d'une transaction pénale, Google (Google Ireland et Google France) écope d'une amende de 1,1 million d'euros pour classement trompeur des hôtels et hébergements touristiques avec son moteur de recherche.

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) avait lancé une enquête en 2019 après des plaintes d'hôteliers. Les conclusions avaient été transmises au Parquet de Paris en 2020.

Il a été retenu une pratique commerciale trompeuse pour des faits antérieurs à septembre 2019 ; date à laquelle Google a apporté des corrections. Au cœur du litige, un problème d'étoiles et de confusion entre le classement Google et le classement Atout France.

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Un choix des étoiles peu judicieux

" L'enquête a permis de révéler que Google avait substitué au classement Atout France une classification établie selon ses propres critères. Or cette classification prêtait grandement à confusion par sa présentation et par l'utilisation identique du terme ' étoiles ' selon la même échelle allant de 1 à 5, pour classer les hébergements touristiques ", écrit la DGCCRF.

Le gendarme de la concurrence souligne que les classements de plus de 7 500 établissements ont été comparés. Il y avait un problème dans 30 % des cas.

" Cette pratique était particulièrement dommageable pour les consommateurs, trompés sur le niveau de prestations auxquels ils pouvaient s'attendre au moment de réserver un hébergement. Il en résultait également un préjudice pour les hôteliers dont les établissements étaient présentés à tort comme moins bien classés que dans le classement officiel d'Atout France. "

Également visible sur Google Maps, c'est donc l'affichage du propre classement par étoiles de Google - avec ses critères et algorithmes maison - qui a été pointé du doigt. Pour communiquer sur le nombre d'étoiles effectivement détenues par des établissements en France, Google s'appuie désormais sur le classement officiel géré par Atout France (un groupement d'intérêt économique) sous le contrôle de l'État.

" En France, on ne fait pas n'importe quoi avec nos hôteliers. Google utilisait son opaque et trompeur système d'étoiles pour classer les hôtels. Ce ne sera plus possible ", a réagi Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises.

Si Google avait opté pour autre chose que des étoiles… le groupe n'aurait pas eu à régler une amende.