Passées du statut de gadget emblématique des objets connectés à celui d'objet porteur de tous les maux de ces mêmes gadgets connectées, les lunettes Google Glass sont à la croisée des chemins. Le projet a permis d'ouvrir de nouveaux horizons mais s'est confronté à des problématiques éthiques et de respect de la vie privée qui ne sont toujours pas résolus.

Google Glass 2  Ces obstacles ont quelque peu malmené l'image high-tech des lunettes et conduit à des réactions de rejet parfois violentes. Malgré tout, Google continue de préparer une commercialisation en 2015. Cependant, note le Wall Street Journal, le projet Google Glass fait actuellement l'objet d'une restructuration.

Jusque-là hébergé au sein du laboratoire Google X, il est maintenant mis en forme pour devenir une unité indépendante conduite par Ivy Ross, qui rendra compte à Tony Fadell, qui dirige également l'unité des capteurs intelligents de Nest Labs.

Google va cesser de commercialiser l'édition Explorer des lunettes auprès des particuliers après le 19 janviers mais le groupe continuera de la proposer aux développeurs. Cette évolution marque un changement de stratégie : avec les Google Glass, le groupe californien a tenté de développer un projet en le rendant public dès les premières phases et en proposant des prototypes.

Cette initiative, payante pour faire parler du projet et lui apporter une forte visibilité, s'est révélée par la suite contre-productive, les premiers utilisateurs s'agaçant du manque de finalisation du produit, des délais pour corriger les petits défauts et remettant en cause son bien-fondé.

A 1500 dollars le gadget, il n'était pas forcément facile de se rappeler qu'il ne s'agissait encore que d'un prototype, avec les limitations logiques qui découlent de cet état. Le Wall Street Journal suggère que Google pourrait renoncer à cette approche pour ses futurs projets et maintenir le secret sur ses gadgets et services jusqu'à ce qu'ils soient finalisés.