Des journalistes, universitaires, anciens diplomates ou encore un prix Nobel d'économie ont reçu une alerte de Google lors d'une connexion à leur compte. L'alerte évoque une suspicion de piratage de leur compte ou de leur ordinateur sur ordre d'un gouvernement. Une cyberattaque qui aurait eu lieu au cours du mois écoulé.

Ce type d'avertissement est en place depuis 2012, et en particulier pour Gmail. En début d'année, de telles alertes ont été rendues plus visibles avec un avertissement en pleine page plutôt qu'un bandeau, et accompagnées de diverses instructions pour améliorer sa protection, dont via la validation en deux étapes avec une clé de sécurité.

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Cet été, Google a révélé faire l'objet de 4 000 attaques gouvernementales par mois et visant ses utilisateurs avec des tentatives d'intrusion. Google garde le secret concernant ce qui lui permet de déterminer qu'une cyberattaque est manifestement menée par un État.

Ars Technica imagine que l'alerte actuelle pourrait être en lien avec une campagne de phishing qui a ciblé des intellectuels suite à l'élection de Donald Trump aux États-Unis, et qui serait l'œuvre de hackers soutenus par la Russie.

Google n'est pas seul à diffuser des alertes pour suspicion de cyberattaque gouvernementale, c'est aussi le cas de Facebook depuis la fin de l'année dernière.