Google recherche livres Souvent sujet à polémique* sur fond de violation des droits d'auteur, le projet de numérisation de millions d’ouvrages mené par Google, n'en séduit pas moins pour autant les éditeurs et bibliothèques du monde entier, y compris au pays de la Francophonie.

Après plusieurs institutions prestigieuses à l'instar d' Harvard, Oxford, la New York Public Library, la Complutense de Madrid, l' Université de Californie ou encore l' Université du Wisconsin, Google Recherche de Livres enregistre l'adhésion de sa première institution francophone avec la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCU).


La cinquième bibliothèque européenne pour Google
Cette vénérable institution publique à vocation patrimoniale, culturelle et académique vient en effet d'annoncer qu'elle proposera à Google plus de 100 000 volumes libres de droit à numériser, opération à l'issue de laquelle ils seront mis à disposition gratuitement via Internet dans une version permettant la recherche en mode texte.

Parmi ces ouvrages publiés aux 17ème, 18ème et 19ème siècles, sont mentionnés de nombreux textes de Hugo, Balzac, Stendhal, Auguste Tissot, Charles Secrétan, Isabelle de Montolieu, Isabelle de Charrière, Urbain Olivier ou du théâtre classique du Grand Siècle.

Pour Silvio Corsini, responsable des projets de numérisation à la BCU : " La numérisation des fonds imprimés libres de droit est une des clés de l'accès à l'information dans un futur rapproché. Les bibliothèques patrimoniales soucieuses de diffuser et mettre en valeur les contenus qu'elles conservent ne peuvent rester en marge de cette évolution. La collaboration entreprise avec Google offre à la BCU la possibilité de faire entendre sa voix dans le concert des projets de numérisation en cours au quatre coins de la planète."

* Une des critiques souvent formulée à l'encontre du projet de Google mais réfutée par Mountain View, est de numériser à tout va, sans se soucier réellement des droits d'auteur lors de ce processus. Les publications sujettes à caution ne sont retirées le cas échéant, que lorsque l'ayant droit en fait la demande.