La firme de Redmond peut se montrer " brutale " dans ses diverses campagnes de communication. C'est notamment le cas lorsqu'elle s'en prend ouvertement au moteur de recherche Google avec bien évidemment dans l'idée de faire la promotion de Bing.

Aux États-Unis, après avoir critiqué la politique sur la confidentialité des données de Google, Microsoft a lancé une attaque frontale à l'encontre de son service de comparaison de prix Shopping. Pour Microsoft, les utilisateurs de ce service ont été " scroogled " ( voir le site dédié ).

Ce mot valise est une contraction de " to screw " au sens familier et Google. En somme, se faire avoir ou arnaquer par Google. Microsoft pointe à sa manière la nouvelle politique de Google Shopping ( pas encore effective en France mais prévue pour 2013 ) basée sur le Pay-to-Play.

Les vendeurs en ligne doivent payer pour afficher leurs produits sur Google Shopping, ce que refuse par exemple de faire Amazon. Cela a également un impact dans la manière dont les résultats issus de Google Shopping apparaissent dans le moteur de recherche principal ( parfois au-dessus des résultats naturels ).

Soulignons toutefois qu'en dépit de la nouvelle politique de Google Shopping, les cybermarchands continuent d'apparaître dans les résultats gratuits du moteur de recherche principal.

Pour Microsoft, Google Shopping se résume ainsi ni plus ni moins à une " liste de publicités ciblées que les utilisateurs peu méfiants prennent pour des résultats de recherche. […] Nous disons que quand vous limitez les choix et les classez par paiement, les consommateurs sont Scroogled. "

Avec la nouvelle politique de Shopping, Google a adopté un modèle purement commercial, donnant l'impression d'abandonner le modèle d'un service universel. Si Google offre une multitude de services gratuits, il faut aussi garder à l'esprit que c'est une entreprise.

Il apparaît légitime de se poser quelques questions mais l'agressivité de Microsoft ne plaît pas à tous les utilisateurs si on en juge par des commentaires réprobateurs publiés.

Quant à savoir si Google abuse d'une position dominante et porte atteinte à la concurrence, c'est aux autorités compétentes d'en décider et ces derniers temps, elles se montrent très pugnaces.