OpenStreetMap est un projet de cartographie du monde sous licence libre à la manière de Wikipédia : " nous collectons des données dans le monde entier sur les routes, voies ferrées, les rivières, les forêts, les bâtiments et bien plus encore. Les données cartographiques collectées sont ré-utilisables sous licence libre ".

Sur son blog, OpenStreetMap accuse Google de vandalisme ou du moins des utilisateurs depuis des adresses IP enregistrées pour Google en Inde. Des modifications qualifiées de subtiles auraient ainsi été apportées à des données comme l'inversion de sens uniques de rues pour notamment des données cartographiques à Londres et New York.

Ce vandalisme supposé a été repéré la semaine dernière. D'après OpenStreetMap, les adresses IP utilisées sont les mêmes que celles impliquées pour un accès frauduleux à des serveurs d'une société au Kenya  ( Mocality ; référencement de commerces locaux ) afin d'essayer de débaucher des clients. Une affaire pour laquelle Google s'est dit mortifié et a présenté ses excuses à Mocality.

OpenStreetMap doit encore effectuer une analyse plus complète des activités en relation avec les adresses IP suspectes, mais se dit dérouté en soulignant que Google lui a apporté son soutien par le passé avec des donations et par le biais de code développé dans le cadre du Summer of Code. Google enquête sur l'affaire.


Un coup de pub ?
Sur le billet de blog publié par OpenStreetMap, un commentaire sème le doute. L'administrateur système du projet, Tom Hughes, indique avoir découvert le problème en premier et considère que le billet est " irresponsable " et " totalement inapproprié ". Il pointe du doigt un manque de preuves et sous-entend que le conseil de l'OpenStreetMap Foundation a voulu se faire de la publicité en surfant sur l'affaire Mocality.