Aujourd'hui se tient la conférence de l'OIP ( Open Internet Project ) à Paris avec pour thème central celui de la neutralité des moteurs de recherche ( en filigrane, la question de la neutralité du Net en général). Une occasion unique saisie par un collectif de 400 éditeurs européens venus annoncer leur volonté de déposer une plainte collective à l'encontre de Google pour abus de position dominante.

google recherche hotel  Google est régulièrement attaqué sur ce point, tant l'influence de la marque est imposante sur le Net et l'ensemble des acteurs de ce dernier, mais cette fois, la coalition est d'envergure, et ce sera à la commission européenne de juger l'affaire.

Qu'ils soient éditeurs de presses en ligne, e-commerçants, voyagistes, tous reprochent ainsi à Google de truquer les résultats de recherche dans le seul but de mettre en avant ses propres services.

La situation n'est pas véritablement nouvelle, et Bruxelles étudie le cas depuis plusieurs années déjà. Et les exemples sont relativement simples à mettre en avant : lorsque l'on effectue une recherche sur le moteur de Google, c'est avant tout la sélection de la marque qui est mise en avant dans le haut des recherches. Des mises en avant qui n'ont rien à voir avec la pertinence des recherches, mais avec des partenariats financiers réalisés antre les établissements et Google.

Le groupe de plaignant est majoritairement porté par la France et l'Allemagne, qui portera plainte officiellement aujourd'hui devant la commission européenne, stipulant ainsi un abus de position dominante relevant du fait que Google privilégie ses propres services tout en reléguant la concurrence au second plan dans les SERP.

Pour le porte-parole de l'OIP : " Google, moteur de recherche en situation de monopole, géant de l'Internet, manipule les résultats de recherche afin de promouvoir ses propres services et dégrader ceux de ses concurrents.". Il s'agit d'une atteinte flagrante à la neutralité du Net.

En réponse aux précédentes plaintes, Google avait déjà annoncé s'engager à changer son fonctionnement pour limiter les manipulations qui lui sont reprochées, des actions insuffisantes pour les acteurs du Web à ce jour, d'autant que Bruxelles avait déjà partiellement accepté les concessions faites par Google.

Notons que l'OIP vient de mettre en ligne son site Internet, consultable à cette adresse, un résumé de la plainte déposée par Google étant disponible ici.

Source : BFMTV