Le Project Loon est une ambitieuse initiative voulant faciliter l'accès à Internet dans les régions difficiles d'accès ou disposant de peu d'infrastructures terrestres en apportant Internet depuis le ciel, grâce à des ballons circulant dans la haute atmosphère et capables de couvrir de vastes portions de territoire.

A l'origine du projet, Google fait plancher ses ingénieurs depuis deux ans sur cette thématique, enchaînant les expérimentations, d'autant plus que tout ou presque est à inventer, de la structure des ballons afin d'en garantir la robutesse sur plusieurs semaines au contrôle des phases de décollage et de récupération des ballons en passant par la conception des équipements télécom et des antennes à bord et à terre.

Project Loon Google 02  Tentant d'abord d'utiliser le WiFi comme support de la communication, c'est maintenant la technologie 4G qui est testée pour fournir des débits et une qualité de service acceptables. Des discussions ont démarré avec les opérateurs mobiles en vue d'autoriser l'utilisation de leurs fréquences 4G lors du passage des ballons au-dessus de leur zone d'opération et pour les inciter à exploiter éventuellement ce service.

Un premier opérateur mobile semble être intéressé par cette alternative. Selon The Guardian, il s'agit de l'opérateur australien Telstra qui se prépare à tester 20 ballons du Project Loon au-dessus de la partie ouest du Queensland.

Google et Telstra vont ainsi pouvoir faire passer les expérimentations à une échelle pré-commerciale, toujours en exploitant les bandes de communication 4G, l'opérateur fournissant l'accès aux fréquences et des équipements de communication au sol.

Le Project Loon a déjà été testé durant l'été du côté de la Nouvelle Zélande, la zone géographique présentant des conditions de vents favorables en haute atmosphère qui permettent de tester plus finement les possibilités des ballons.

Les ballons du Project Loon pourraient entrer en phase commerciale dès 2015 et doit apporter des débits de plusieurs Mbps dans des zones dépourvues d'accès haut débit, voire pour assurer une couverture rapide dans les régions ayant connu une catastrophe naturelle.

Source : The Guardian