Pour le premier trimestre de l'année, le géant américain Google publie un chiffre d'affaires de 17,3 milliards de dollars en progression de 12 % sur un an. Cette croissance est pourtant la plus faible depuis celle enregistrée au troisième trimestre 2013 et ne permet pas d'atteindre le consensus des analystes.

D'après le directeur financier de Google, cette croissance au ralenti des ventes s'explique une nouvelle fois par les devises avec le renforcement du dollar américain. Il estime que hors de ce contexte, la croissance aurait été de 17 %. Mais même à 17 %, on remarquera que cela aurait été la croissance de revenus la plus faible depuis 2013.

À 3,6 milliards de dollars, le bénéfice net progresse de 4 % sur un an. Le bénéfice net par action pour le premier trimestre (hors éléments exceptionnels) ressort à 6,57 $ ce qui est légèrement inférieur aux projections des analystes. Cela étant, le titre Google a progressé dans les échanges après-Bourse. Il n'y a donc pas eu de sanction.

Google tire 90 % de ses revenus de la publicité dont 69 % via ses propres sites. Hors, le coût par clic continue de diminuer (montant payé par annonceur pour un clic), tandis que la croissance du nombre total de clics payants marque le pas. Une tendance qui devient un problème à résoudre pour Google, d'autant plus avec la concurrence de Facebook.

Google doit démontrer l'intérêt de la plateforme mobile sur laquelle se ruent les utilisateurs et où le groupe ne parvient pas encore à reproduire le même succès en termes de revenus publicitaires. Ce n'est sans doute pas innocent si Google a fait du mobile-friendly un signal pour l'algorithme de classement de son moteur de recherche.

Reste que Google réfute un problème dans la monétisation sur mobile et souligne plutôt l'impact des publicités TrueView de YouTube qui sont monétisées à des coûts plus bas que des clics sur Google.com.

Source : Google