La saisie semi-automatique de Google tire parti de facteurs algorithmiques afin de proposer des suggestions de recherche lorsque l'internaute commence à saisir une requête. L'un des principaux facteurs exploités est la popularité des termes de recherche.

ONU Femmes - entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes - a en quelque sorte détourné cette fonctionnalité du moteur de recherche afin de dénoncer le sexisme dans une campagne.

Un détournement mais les suggestions sont bien celles de Google et donc par extension les requêtes les plus saisies par les internautes. Une idée de certaines opinions populaires au sujet des femmes qui sont véhiculées sur le Web.

La campagne est basée sur des recherches effectuées en mars 2013. Pour ajouter à l'effet de sensibilisation recherché, les suggestions de recherche ont été ajoutées à des photos de femmes bâillonnées.

" Ces affiches utilisent les véritables résultats de recherches sur Google pour illustrer la discrimination contre les femmes ", écrit ONU Femmes.

Un exemple ci-dessous avec les suggestions accompagnant " les femmes ne peuvent pas " qui disent qu'elles ne peuvent pas conduire, être évêques, ne sont pas dignes de confiance, ne peuvent pas parler à l'église :

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D'autres exemples de suggestions dans la campagne : " les femmes ne devraient pas avoir de droits ", " les femmes ne devraient pas voter ", " les femmes ne devraient pas travailler ", " les femmes ont besoin d'être disciplinées ", " les femmes ont besoin d'être contrôlées ".

Avec Google dans sa version française, on apprend aussi que les femmes ne servent à rien, sont chiantes et... ne pètent pas. Pour les hommes, les suggestions donnent par exemple qu'ils sont des menteurs ou des cochons.