Youtube logo L'affaire dure depuis quelques temps déjà, et Google, le propriétaire du site extrêmement populaire YouTube, répond à l'accusation portée par Viacom début mars, comme nous vous l'avions indiquée ici.


Une guerre des mots
Le conseiller de Google, Michael Kwun, a expliqué que l'affaire déposée par Viacom était " une attaque concernant la façon dont les gens communiquent sur Internet et contre les plates-formes qui permettent de s'approprier un peu d'Internet " et a déclaré que Viacom abusait ainsi du Digital Millennium Copyright Act (pour info consulter ce Wikipedia sur le DMCA, en anglais).

Kwun a aussi accusé Viacom d'avoir retourné sa veste, en soutenant la loi lors de son passage au Congrès, et de ne pas se soumettre ensuite aux responsabilités mises en place par cette loi, surtout au niveau de l'identification de contenu soumis à copyright. La DMCA se comporte en effet comme un bouclier pour des sites tels que YouTube, du moment qu'ils enlèvent le contenu problématique sur simple requête des ayant-droits.

Si l'entreprise de Viacom est couronnée de succès lors de son passage par la justice, Kwun a expliqué que ce succès viendrait " alourdir encore la tâche des plates-formes qui hébergent les données " et " que cela réduirait les conditions de la DMCA à néant ". Il a aussi expliqué que la plainte déposée n'avait aucun fondement juridique.


Les contenus dans le collimateur
YouTube avait indiqué auparavant qu'elle avait coopéré avec Viacom lorsque celui-ci lui avait demandé de retirer quelques 100,000 vidéos que la compagnie jugeait comme violant ses droits à copyright, même si elle avait plus tard annulé certaines requêtes, ne sachant pas trop quels droits les vidéos enfreignaient. Kwun a donc affirmé que Viacom avait obligé YouTube à prendre des décisions qui ne lui appartenaient pas.

" Heureusement, la loi est très claire à ce sujet, et elle est de notre côté ", a-t-il conclu. Le 24 mars, Fricklas avait discuté du fait que la DMCA ne s'appliquait pas à YouTube, et avait dit que Google savait bien que les utilisateurs postaient du contenu qui empiétait sur les droits détenus, et que Google ne tombait donc pas sous le coup de la protection de la DMCA.

" Si le public sait ce qu'on peut trouver sur YouTube, alors c'est que le management de YouTube doit  le savoir aussi "avait-il déclaré. Une sombre affaire donc, qui ne devrait pas être résolue de sitôt, surtout si l'on considère le développement galopant de sites similaires, et l'accès du public grandissant au haut-débit, et donc à la diffusion rapide de vidéos.