Le boycott publicitaire de la plate-forme de partage de vidéos en ligne Youtube par certains annonceurs au motif que leurs publicités sont parfois accolées à des contenus inappropriés (notamment d'incitation à la haine et de fanatisme) a-t-il été orchestré ?

Philipp Schindler, directeur des opérations chez Google, le laisserait presque penser en soulignant combien cette problématique n'est pas nouvelle et de portée limitée tout en se retrouvant mise en pleine lumière depuis dix jours et les annonces de suspension des campagnes publicitaires chez plusieurs gros annonceurs.

Et si Google ne se montre officiellement pas plus inquiet que ça d'une initiative qui pourrait tout de même coûter plusieurs centaines de millions de dollar en revenus perdus, la firme californienne annonce avoir pris plusieurs mesures correctrices pour réduire encore le phénomène.

La capacité de détecter et désactiver les vidéos offensantes aurait ainsi été multipliée par cinq en utilisant de l'intelligence artificielle et du machine learning, tandis que la réactivité aurait été significativement améliorée entre signalement d'une vidéo et son retrait.

Du côté des annonceurs, des modifications ont été réalisées pour leur permettre de mieux cibler leur affichage publicitaire et d'écarter certains contenus. Enfin, des audits seront réalisés par des sociétés tierces comme ComScore ou DoubleVerify.

Dans le même temps, Philipp Schindler a insisté sur la très faible occurrence de ces placements publicitaires problématiques, tout en reconnaissant ne pas disposer d'un système infaillible. Il reste à voir si ces premières mesures sauront répondre aux attentes des annonceurs.

Source : Re/code