Drapeau Canada L'accès en continu à sa messagerie par l'intermédiaire d'outils mobiles commes les smartphones BlackBerry est connu pour induire un phénomène qualifié de CrackBerry qui incite les utilisateurs à surveiller constamment leurs emails, à toute heure du jour et de la nuit, provoquant des situations de stress et une ingérence de l'activité professionnelle dans la vie personnelle.

Pour tenter de remettre de l'ordre dans ces comportements presque pathologiques, le gouvernement canadien, par le biais du ministre de la citoyenneté et de l'immigration, a émis une directive demandant aux employés de ce ministère d'arrêter leur appareil en soirée jusqu'au lendemain matin, ainsi que pendant les week-end et lors des vacances.

Il s'agit de rétablir l'équilibre activité professionnelle / vie privée, malmené par les nouveaux outils de communication. La "pause BlackBerry" instituée fait appel au bon sens et vise à réduire le stress induit par les sollicitations permanentes.


Le stress par la mobilité, un sujet qui va faire parler de lui
Car au-delà du problème du "pouce BlackBerry", cette tendinite touchant les plus gros utilisateurs de terminaux de messagerie, au point qu'il est possible d'obtenir des services de massage de la main dans certains hôtels de luxe, c'est un vrai souci de santé publique qui se profile.

Si le phénomène n'existe que depuis quelques années, sur lesquelles on manque de recul, plusieurs voix, généralement du côté de la sociologie, commencent à s'interroger sur les risques et les conséquences de l'épuisement par le travail du fait de l'absence de coupure franche entre vie professionnelle et vie privée.

A tel point que certains pointent du doigt la possibilité, à terme, que les employés se retournent contre leur employeur pour les avoir "enchaînés" au travail par le biais des appareils de communication, avec pour conséquence des pathologies liées au stress.

Cet aspect, pour le moment encore peu documenté, pourrait devenir une question sensible dans les prochaines années.