Alors que les études de grande ampleur se font attendre ( Interphone, le rapport rétrospectif de l' Afsset ), deux écueils se profilent à l'horizon, celui de l'attentisme obstiné qui consiste à ne rien faire et celui d'un principe de précaution outrancier avec des mesures tous azimuts, au risque d'accumuler un retard ou un appauvrissement technologique qui pourrait finir par retentir sur l'économie.
Un débat qui reste entier, des mesures qui ne satisfont pas
Le Grenelle des ondes s'est achevé aujourd'hui et le gouvernement a choisi une voie médiane, que les associations fustigent déjà, qualifiant les mesures préconisées de " très insuffisantes " et refusant de participer au comité de suivi qui doit permettre de suivre les actions annoncées en conclusion de la table ronde.
Les dix propositions visent d'ailleurs principalement l'usage du téléphone portable chez les enfants, avec de jolis retours en arrière, comme la proposition d'une " offre de SMS exclusive sans service voix " ( le retour des Tatoo et autres bippeurs dans une version avec clavier ? ) ou la conception de téléphones portables dépourvus de hauts-parleurs et ne pouvant fonctionner qu'à l'aide d'une oreillette.
Pour la fameuse question des antennes-relais, des études de modélisation des émissions de radiofréquences sont évoquées, tandis que l'idée d'expérimentations d'antennes à faible puissance d'émission pourrait être autorisée pour certaines communes volontaires ( plusieurs sont déjà prêtes à s'engager dans cette voie ).
Bientôt des pilotes avec antennes de faible puissance ?
Cette proposition va dans le sens de l'association Robin des Toits qui veut que soit généralisé le modèle des antennes-relais avec des niveaux d'émission de 0,6 Volt / mètre maximum, comme cela existe déjà dans d'autres pays.
Cette expérimentation pourrait se dérouler dans certaines villes, en attendant les résultats de l'Afsset et permettrait d'en évaluer l'intérêt. Manifestement, le gouvernement est presque prêt à accepter l'existence d'un risque concernant le téléphone portable mais beaucoup moins pour les antennes-relais.
Les associations dénonçaient dès l'ouverture de la table ronde cette dissociation en deux aspects distincts, estimant qu'il n'y avait qu'un unique problème global à régler, celui des radiofréquences et de leurs effets sanitaire à des niveaux d'émission inférieurs à ceux de l'effet thermique, le seul qui soit officiellement reconnu à l'heure actuelle.
Publié le
par Christian D.


Journaliste GNT spécialisé en mobilité / Ante-Geek des profondeurs du Web et d'ailleurs
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