Le déploiement du très haut débit Internet, qu'il s'agisse de la fibre optique, du VDSL2 ou même de la 4G en France s'accélère depuis quelques mois, mais pour autant ce sont systématiquement les zones les plus peuplées qui profitent de ces améliorations au détriment de la couverture du territoire.

Une orientation vers les très hauts débits qui peut laisser penser que rien ne sera fait pour apporter le haut débit toujours inaccessible dans de nombreuses zones de France, ce que dénoncent les habitants de la commune de Sainte-Anne-Saint-Priest dans la haute Vienne.

Dance ce hameau situé à 50 km de Limoges, pas question de parler de très haut débit, ni même de haut débit à moins de rencontrer les quelques habitants contraints d'avoir recours à une solution basée sur les communications satellites. À vrai dire, la moitié des foyers n'ont même pas de lignes téléphoniques, quand le reste n'est tout simplement pas éligible à l'ADSL.

Pas question donc de profiter des offres quadruple-play, mais pas question non plus de renoncer à l'accès au haut débit. Puisque de nombreuses pétitions et courriers adressés aux élus sont restés sans réponse, les habitants ont opté pour une solution radicale : la grève de l’impôt.

" Nous sommes des citoyens de seconde zone, oubliés de tous. En revanche quand il s'agit de nous réclamer des impôts, on ne nous oublie pas" déclare un représentant du collectif d'habitants qui ont unanimement décidé de ne plus payer aucun impôt depuis décembre 2013.

Le syndicat mixte chargé du déploiement des lignes haut débit dans les zones blanches aurait indiqué par le passé que dans ce cas, les opérateurs étaient stoppés par des "limites techniques et financières."

Une situation qui concernerait 2% des lignes téléphoniques en France, mais qui exclut également une partie du territoire qui n'est pas encore couvert par le téléphone. La situation de la haute Vienne pourrait donner des idées à d'autres collectifs d'habitants dans une situation identique, reste à savoir quelle sera la réponse de l'état à cette prise de position.

Source : Le Parisien