Dans la présentation de son budget 2011, le ministère de la Culture et de la Communication a dévoilé la subvention qui sera accordée à la Hadopi afin d'assurer son fonctionnement. Pour 2011, la Haute Autorité sera dotée d'une enveloppe de 12 millions d'euros.

Ces 12 millions d'euros serviront à " financer les missions d'appui au développement de l'offre légale et de protection des œuvres contre le téléchargement illégal ". Parmi les mesures, le mécanisme de réponse graduée avec l'envoi de messages d'avertissement, dont le coup d'envoi vient d'être donné suite à la publication d'un exemplaire du premier message que certains abonnés sont susceptibles de recevoir dans leur boîte aux lettres électronique ( adresse e-mail du FAI ).

Il est aussi fait mention de la mise en place de " procédures de labellisation des offres légales et des moyens de sécurisation ". Un dernier point qui a pris du retard, mais ces moyens de sécurisation ne seront pas obligatoires, juste un gage de bonne foi en cas de litige. Une autre mission de la Hadopi est également " l'observation des usages licites et illicites ", de quoi constater si la réponse proposée se révèle finalement adaptée.

Dans son discours de présentation, Frédéric Mitterrand a déclaré :

" La loi dite Hadopi illustre notre volonté de régulation des marchés, notamment sur Internet. D'autres pays européens ( le Royaume-Uni, la Suède ) sont désormais prêts à adopter ce dispositif pédagogique, qui repose sur une réponse graduée, sur des messages d'avertissement adressés aux internautes. Il ne s'agit pas de surveiller et punir mais bien de contrôler et de garantir, en d'autres termes de ' civiliser ' Internet. "

Censée donner le goût du téléchargement musical légal aux moins de 25 ans, le lancement de la Carte musique jeunes semble avoir encore été décalé, l'année 2011 étant évoquée. Via cette carte, les 12-24 ans devraient pouvoir acheter des tickets de jusqu'à 50 euros de musique à télécharger sur des plateformes partenaires. Pour moitié, cette carte sera financée par l'État, soit 25 millions d'euros par an.