Dans une étude sur l'écosystème illicite de biens culturels dématérialisés (PDF) et réalisée par le cabinet de conseil EY (Ernst & Young), l'Hadopi se penche sur la pluralité des sites et services liés à de la contrefaçon commerciale de contenus (films, séries, musique, jeux vidéo, livre, sport…) et les modèles économiques favorisant leur diffusion.

Pour l'Hadopi, cet écosystème " s'est complexifié au fil des années, avec de plus en plus d'acteurs qui y jouent un rôle direct ou indirect. "

La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet note que l'écosystème illicite lié aux biens culturels dématérialisés " intègre de nombreux intermédiaires techniques, services de paiement, etc. qui proposent leurs services aux acteurs centraux, sans pour autant être uniquement dédiés au monde de l'illicite. "

Le tableau ci-dessous résume la situation actuelle telle que cartographiée par l'Hadopi :

Hadopi-cartographie-acteurs-ecosysteme-consommation-illicite-biens-culturels
Pour cet écosystème, l'Hadopi souligne le rôle de services en aval qui sont utilisés (" détournés ") par des internautes pirates afin de contourner des mesures anti-piratage ou pour accéder plus facilement à des œuvres contrefaisantes.

Le VPN (réseau privé virtuel) serait ainsi utilisé par 5 % d'utilisateurs parmi les consommateurs illicites (en France). L'usage est beaucoup plus intimiste (0,2 %) pour la seedbox et serveur privé virtuel concernant les réseaux P2P, avec par exemple l'installation d'un client BitTorrent qui télécharge et partage des contenus à la place de l'internaute, masquant ainsi son adresse IP.

Afin de passer outre des limites d'hébergeurs de contenus et bénéficier d'une qualité premium, le débrideur serait utilisé par 6 % d'utilisateurs faisant partie des consommateurs illicites. C'est toutefois un usage, touchant essentiellement le téléchargement direct, qui aurait tendance à diminuer.