Certains abonnés Internet vont désormais devoir surveiller leur boîte aux lettres électronique. La distribution d'e-mails sous l'ère Hadopi a en effet débuté avec les premières missives d'avertissement adressées via la plupart des FAI.

Même pour les abonnés dont l'accès à Internet aura été pris en flagrant délit de téléchargement illégal par la société TMG, les e-mails qui auront reçu l'aval de la Haute Autorité pourront néanmoins passer inaperçus. C'est en effet ce que l'on peut penser dans la mesure où ils seront transmis à l'adresse e-mail que l'abonné a obtenu lors de la signature de son contrat avec son FAI. Des adresses dont l'existence a parfois été totalement oubliée. Accompagné d'une lettre recommandée, le deuxième avertissement ( dans les 6 mois pour récidive ) sera par contre plus visible.

Les abonnés vont désormais également devoir apprendre à " discerner le bon grain de l'ivraie ". Nul doute en effet que les premières tentatives de phishing Hadopi sont imminentes. Pour éviter de se faire piéger, la Hadopi a diffusé un modèle type de sa lettre de recommandation, précisant au passage qu'il ne faut jamais y répondre directement. L'e-mail ne contient aucun lien cliquable, ne demande pas d'argent ou encore contient les coordonnées précises de l'abonné.


Les autres " collaborent ", Free résiste
Pour le moment, les abonnés Free seront en tout à même de faire facilement le distinguo entre le faux et le vrai. Fidèle à son rôle de trublion, Free a décidé d'opposer une forme de résistance à la Hadopi et n'a pas fait comme la plupart de ses petits camarades. Une opposition de façade le temps de séduire quelques abonnés ?

L'opposition de Free à la loi dite Hadopi n'est pas nouvelle, et le FAI exploite toutes les failles qu'il découvre dans cette mécanique pour retarder l'échéance, tout en restant dans la légalité selon son point de vue. Rappelons que si un FAI n'obtempère pas avec Hadopi, il s'expose à une amende.

Free a bien procédé à l'identification d'abonnés comme demandé par la Hadopi suite à des saisines des représentants des ayants droit ( domaine de la musique et des films pour l'heure ). Mais le retour s'est fait sous une forme papier de nature à compliquer la tâche de la Hadopi. Une première petite fronde suivie d'une deuxième avec le refus de relayer les e-mails d'avertissement.

Dans un communiqué, Iliad ( Free - Alice ) explique avoir tenté de trouver, sans succès, un accord pour " encadrer les échanges portant sur des données personnelles au sujet desquelles la CNIL porte une attention toute particulière ". Le groupe parle du " principe d'un conventionnement " qui a été proposé au ministère de la Culture et à la Hadopi.

À défaut de réponse sur ce point, Iliad a décidé de ne pas " collaborer ", tout en estimant " respecter la loi ".