En faisant obstacle à la première étape de la réponse graduée, Free a probablement réussi son coup, fidèle à son image de trublion. Mais dans le gouvernement, le ton monte. Numericable tente aussi de soigner sa communication, alors que le câblo-opérateur concède avoir relayé les recommandations de la Hadopi le 1er octobre, tandis que la majorité des FAI se sont exécutés en début de semaine.

Dans un communiqué, Numericable indique que " l'envoi des premiers mails était prévu le 1er octobre pour tous les opérateurs ", mais " une erreur de coordination a empêché la simultanéité des envois ".  Numericable se défend donc de tout " zèle " et en profite pour tacler au passage l'attitude de Free, sans jamais toutefois le nommer :

" Bloquer les mails de la Hadopi ne protège en rien les internautes. En se créant un coup de com' facile sur le dos de la Hadopi, ce serait en définitive sur le dos des internautes, ses abonnés, que tel ou tel opérateur ferait sa publicité. "

Cette guerre de la communication ne fait que rajouter au flou entourant Hadopi. Numericable avance que " bloquer les mails empêche l'internaute de se protéger ou de se défendre, alors que le délai court toujours ". La Hadopi a en effet réaffirmé que priver les abonnés identifiés du premier e-mail d'avertissement ne les met pas à l'abri du deuxième avec lettre recommandée ( deuxième avertissement envoyé si récidive pour du téléchargement illégal dans les 6 mois ).

Le site spécialisé Numerama analyse toutefois que " sans l'envoi effectif du premier avertissement, le délai de constatation de la récidive ne peut pas être enclenché ". Les abonnés Free seraient alors pour le moment à l'abri d'une éventuelle réponse graduée ?