Si la Hadopi a été vertement critiquée par la gauche, sa suppression semble très peu probable. En charge d'une mission sur l'Acte II de l'exception culturelle et notamment l'après-Hadopi, Pierre Lescure a déclaré à BFM Business : " Je ne pense pas qu'il faille supprimer Hadopi ", puis d'ajouter : " il faut changer le logo, un certain nombre de choses ".

Lors de diverses interviews, l'ancien patron de Canal+ a reconnu les vertus de principe de la Hadopi dans le message délivré pour la lutte contre le téléchargement illégal via la réponse graduée. Un point d'achoppement demeure la sanction finale avec la possible suspension de l'accès à Internet. Une sanction qui devrait passée à la trappe.

Pour le moment, la réponse graduée n'a pas abouti à des sanctions prononcées par la justice. Néanmoins, la présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi a indiqué que suite aux dossiers transmis aux parquets, un certain nombre d'enquêtes ont été diligentées.

Pierre-Lescure Très inquiet du piratage lié à la télévision connectée, Pierre Lescure souhaite le développement d'une offre légale plus simple et attractive. C'était l'une des missions de la Hadopi qui n'a manifestement pas donné satisfaction à ce niveau.

De manière relativement inattendue, Pierre Lescure a par ailleurs indiqué qu'il y aura forcément une partie de l'après-Hadopi en relation avec la " légalisation des échanges non marchands ".

Pierre Lescure a été un peu plus précis dans Le Monde :

" Je l'ai dit, je le pense. L'Internet doit être un espace où se déploie une offre exceptionnelle d'œuvres à des prix gradués. Moins c'est exclusif, moins c'est frais, moins cela se paie. "