Dans le contexte de la crise entre les États-Unis et la Chine avec notamment les restrictions américaines pesant sur Huawei, comme pour l'utilisation de la licence Android, il est apparu une sorte d'alternative à Android sur laquelle le géant chinois travaille depuis 2012 pour ses produits.
Ce système d'exploitation compatible avec Android est affublé de divers noms au gré de dépôts de noms de Huawei et des régions géographiques concernées. Que ce soit Ark, Hongmeng ou encore Harmony, ce ne serait pas une alternative à Android sur les smartphones.
C'est ce qu'a laissé entendre Catherine Chen, qui est membre du conseil d'administration et vice-présidente senior de Huawei, lors d'une table ronde avec les médias à Bruxelles. Selon des propos rapportés par Xinhua (via The Verge), le message - en réalité déjà entendu - est que Huawei va continuer d'utiliser Android pour ses smartphones.
Le dépôt de la marque Hongmeng serait en rapport avec un usage industriel. Le système d'exploitation se destinerait alors à ce domaine industriel et pour les objets connectés, avec ce qui est annoncé comme un temps de latence extrêmement bas - moins de 5 ms - par rapport au système d'exploitation d'un smartphone.
Les déclarations des représentants de Huawei sont néanmoins difficiles à suivre ou du moins laissent une interprétation à géométrie variable. Tout n'est vraiment pas clair comme de l'eau de roche. Cela fait aussi partie du jeu de poker menteur et de communication livré avec l'administration Trump.
Quoi qu'il en soit, on prendra comme référence - pour le moment - les propos de Ren Zhengfei dans un entretien au Point. Interrogé sur Ark OS en tant que plan B si toute collaboration avec Google doit être rompue, le fondateur et patron de Huawei a déclaré :
" Ark OS n'a pas été conçu pour être utilisé uniquement sur les téléphones portables. Et, pour l'instant, il n'est pas destiné à remplacer Android. Si le système haut de gamme de Google n'est plus ouvert à Huawei, allons-nous construire un écosystème pour Ark OS ? Ce n'est pas encore décidé à 100 %. "
C'est plus clair ? Un peu... Peut-être faudra-t-il aussi attendre plus de clarté du côté des assouplissements évoqués par Donald Trump pour les sanctions visant Huawei.
Rappelons que les États-Unis accusent Huawei de collusion avec Pékin et craignent de l'espionnage. Des accusations sans fournir de preuves. Ces preuves seraient-elles susceptibles de dévoiler les méthodes employées par les États-Unis eux-mêmes qu'ils veulent cacher ?
