L'impacteur projeté à grande vitesse sur l'astéroïde Ryugu par Hayabusa2 est bien parvenu à créer un cratère artificiel. Après son opération " explosive " du 5 avril, la sonde spatiale a effectué le 25 avril un proche survol à 1,7 km d'altitude pour une observer le site d'impact.

" La taille et la forme exactes du cratère artificiel seront examinées en détail à l'avenir ", a annoncé l'agence spatiale japonaise. " Nous pouvons voir que le terrain d'une zone d'environ 20 mètres de large a changé. "

La Jaxa ajoute d'ores et déjà qu'elle ne s'attendait pas à une altération d'une telle ampleur. Un trou plus gros que prévu ? Pour le cratère artificiel, il était escompté jusqu'à 10 m de diamètre et 1 m de profondeur.

La sonde est retournée à son altitude de croisière de 20 km en orbite autour de Ryugu. À voir désormais s'il y aura une campagne de prélèvement pour recueillir un échantillon au niveau du cratère artificiel, ou si cette opération sera jugée trop risquée.

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Actualité publiée le 5 avril 2019

L'agence spatiale japonaise (Jaxa) a confirmé la séparation d'un petit impacteur de 2 kg embarqué par la sonde spatiale Hayabusa2, avec pour objectif de frapper la surface de l'astéroïde Ryugu. La charge explosive de cet impacteur a fonctionné comme prévu pour le projeter à une vitesse qui devait être de 2 km/s (7200 km/h).

La Jaxa indique qu'une caméra, qui a été déployée par Hayabusa2, a photographié avec succès une éjection (de matière) au moment où l'impacteur est entré en collision avec la surface de Ryugu. " C'est la première expérience au monde d'une collision avec un astéroïde ! "

Au cours de cette première mondiale, la sonde Hayabusa2 a dû manœuvrer pour aller se positionner derrière l'astéroïde (de l'autre côté) afin d'éviter tout risque d'endommagement au moment de l'impact. Désormais de retour à son altitude de 20 km en orbite autour de Ryugu, la sonde fonctionne normalement.

La question est désormais de savoir si cette opération a permis de créer le cratère artificiel escompté qui pourrait atteindre 10 m de diamètre et 1 m de profondeur, selon la nature du sol.

Dans deux semaines, Hayabusa2 se rapprochera encore une fois de Ryugu. Ultérieurement, elle tentera (le cas échéant) une nouvelle campagne de prélèvement pour recueillir au niveau du cratère créé un échantillon à des niveaux plus profonds que précédemment. Un échantillon qui n'aura pas subi une altération par l'érosion comme à la surface de l'astéroïde.

Un retour sur Terre des échantillons (dans une capsule) est prévu pour fin 2020. L'étude de ce matériau vieux de 4,5 milliards d'années, très peu modifié, servira à la perpétuelle quête de connaissance sur la formation de notre système solaire et les origines de la vie.