Prononcé dimanche, le discours en hommage aux victimes de Toulouse et Montauban assassinées l'année dernière par Mohamed Merah a été l'occasion pour le président de la République d'afficher sa fermeté à l'encontre des réseaux sociaux.

En évoquant la lutte contre le racisme et l'antisémitisme puis la " diffusion de message haineux sur Internet " et en particulier sur les réseaux sociaux, François Hollande a déclaré que l'État sera " vigilant " et " la justice implacable ".

Il a ajouté :

" Rien ne doit être considéré en cette matière comme anodin ou insignifiant. […] Je veillerai à contraindre les réseaux sociaux à fournir les noms ( ndlr : d'auteurs de messages haineux ; après décision de justice ) pour qu'il y ait dissuasion et répression. L'espace de liberté qu'est Internet ne doit en aucun cas être utilisé à des fins de propagande de haine. "

En début d'année, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné à Twitter de fournir les données pour permettre l'identification d'auteurs de tweets racistes ou antisémites. Plusieurs associations avaient porté plainte, notamment après l'affaire du hashtag #UnBonJuif fin 2012.

Le mois dernier, suite à une réunion avec des responsables de Twitter et des associations organisée par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, Twitter s'est engagé à mieux lutter contre les propos haineux ( racisme, antisémitisme, homophobie... ).

Les associations auraient notamment un rôle de signalement et un statut particulier pour leur permettre de diffuser des messages de rappel à la loi qui seraient particulièrement bien exposés. Un travail avec plusieurs ministères vise à ce que Twitter adapte ses procédures de signalement à la législation française.