Dans le cadre de la loi de la Loi de Modernisation de l'Economie, la non surtaxation des hotlines a été généralisée à tous les secteurs. Une mesure qui pour le représentant des centres d'appels en France, l'AFRC, menace 10 000 emplois (voir notre actualité). Ni plus ni moins que du chantage, dénoncé par l'UFC-Que Choisir dans un communiqué publié ce jour, et une tentative de remettre au goût du jour la surtaxation des hotlines.

L'association de consommateurs pointe notamment du doigt un amendement au plan de relance économique examiné aujourd'hui en séance publique au Sénat (un autre amendement cité par l'UFC a été retiré avant séance). Dans l'amendement n°72 rectifié, on peut ainsi lire :

" Dans un contexte de crise économique où les entreprises sont contraintes de resserrer leurs coûts, l'application de cette disposition se traduit par des milliers d'emplois délocalisés chaque mois vers des centres d'appels implantés hors Union européenne, en particulier au Maroc.

Afin d'éviter la délocalisation hors de France de ces emplois, et pour maintenir sur le territoire français cette importante source d'emplois peu qualifiés, il paraît important de préciser le dispositif prévu par la loi en instaurant une prime au maintien des Centres d'Appels sur notre territoire, et un frein à leur délocalisation. "

L'UFC rappelle cependant que ces délocalisations ont commencé bien avant la crise économique et la suppression de la surtaxation, et d'ajouter :

" La remise en cause de la généralisation de la non surtaxation reviendrait à accorder aux professionnels une prime à la non qualité. En effet, une hotline au prix fort n'incite guère à l'amélioration rapide des dysfonctionnements mais au contraire à la non diligence tant dans le traitement de l'appel que du problème en lui-même. "