Le groupe HP est toujours en phase de réorganisation pour trouver de nouvelles opportunités de croissance alors que les ventes d'ordinateurs tendent à se tasser et pour soigner les blessures du temps de crise de 2011 avec ses revirements stratégiques.

Désormais, Meg Whitman tient les rênes de la société et poursuit une transformation douloureuse qui est encore loin d'être achevée. Les atermoiements de l'an dernier ont rompu la confiance des partenaires et des investisseurs, faisant fondre la valeur du groupe et il y a pour le moment peu de signes d'une amélioration.

Les derniers résultats financiers sont mitigés et les domaines de croissance, comme la téléphonie mobile ( via les smartphones ) et les tablettes, sont hors de portée de HP, au moins pour quelque temps encore, même si l'arrivée de Windows 8 va relancer une activité tablettes chez HP sur le segment professionnel.

Aussi, quand Meg Whitman annonce un exercice fiscal 2013 ( qui débutera en novembre ) toujours très fragile, et sans doute moins bon que les projections, les marchés affichent leur déception de ne pas trouver quelques nouvelles rassurantes malgré les promesses d'un mieux après un an de restructuration faites à l'arrivée de la CEO.


Le tableau reste sombre pour 2013
Celle-ci ne promet plus pour le prochain exercice fiscal qu'un bénéfice par action compris entre 3,40 et 3,60 dollars, loin du consensus de 4,16 dollars par action, 2013 restant une année de reconstruction du groupe.

Le problème est que HP est fortement concurrencé sur tous ses segments, jusqu'à celui des ventes de PC où le leadership mondial est sur le point de basculer entre les mains du groupe chinois Lenovo qui a connu une forte croissance ces derniers trimestres quand la plupart des autres fabricants ont vu leurs ventes se contracter, dans un contexte global difficile et sous le feu du succès des appareils mobiles, tablettes en tête.

Du côté des entreprises, Oracle se fait plus menaçant en proposant ses propres services de cloud computing de bout en bout même si c'est du côté du logiciel d'entreprise que HP devrait trouver un peu de croissance l'an prochain.

Le tableau général n'est cependant pas très engageant et la sanction ne s'est pas faite attendre, avec une plongée du cours de 13%, menant le titre vers un record à la baisse de 14,91 dollars. L'arrivée de Meg Whitman à la tête du groupe n'a pas enrayé la chute du cours qui s'est encore affaibli de 35% depuis sa nomination.

Source : Bloomberg