Bien que le marché américain des smartphones soit très spécifique et qu'on ne puisse calquer ses évolutions avec celles du reste du monde ( Symbian, OS leader mondial, y est quasiment absent, par exemple ), ses tendances sont intéressantes à plus d'un titre.

Sur cette terre du Blackberry et de l' iPhone, il faut maintenant compter aussi avec Android, pour lequel les nombreux lancements de terminaux jouent en sa faveur. A ce titre, c'est le groupe taiwanais HTC qui tire le mieux son épingle du jeu.

Peter Chou, son président, a indiqué au Wall Street Journal que sa société connaissait une croissance supérieure à celle de ses concurrents sur le segment des smartphones aux Etats-Unis et avait réussi à gagner cette visibilité de marque auprès des opérateurs mobiles qu'elle essaie de construire depuis plusieurs années.

La société a écoulé entre 5,5 et 6 millions de smartphones en 2009 et devrait faire mieux encore en 2010, même si Peter Chou n'a pas donné de fourchette précise. Par ailleurs, le groupe va lancer pas moins de 6 modèles sur le sol chinois, via son partenaire China Mobile, ce qui devrait asseoir sa présence sur le plus gros marché de téléphonie mobile au monde.

Les opérateurs Verizon Wireless et T-Mobile USA ont montré un fort soutien à ses smartphones et considèrent désormais HTC comme un fabricant à part entière et non plus comme un assembleur de terminaux.


Affirmer aussi sa présence en Chine
Leur soutien permet au groupe taiwanais d'espérer générer de plus gros volumes de ventes tandis que certains modèles emblématiques, comme le Google Nexus One ou le smartphone WiMAX HTC EVO 4G, ont surtout de la valeur pour l'image d'acteur sérieux  de la société.

A noter que Peter Chou estime qu'il faudra encore attendre un à deux ans avant de voir les ventes de smartphones exploser sur les marchés émergents, notamment en Inde et en Chine, qui sont en train de déployer leurs réseaux 3G.

HTC espère écouler entre 4 et 5 millions de smartphones annuellement en Chine d'ici 2011, contre environ 1,6 million d'unités en 2009. Et les tensions entre Google et le gouvernement chinois ne sont pas un problème pour le lancement de terminaux sous Android : il suffira de changer de moteur de recherche sur les smartphones.

Le groupe entend bien devenir numéro trois mondial du marché des smartphones d'ici 2012. Et ce n'est pas la plainte récemment déposée par Apple qui ralentira cette ambition.