Après deux ans de croissance insolente grâce à sa spécialisation dans ce secteur en plein essor que sont les smartphones, le fabricant taiwanais HTC doit faire face à l'adaptation de l'industrie et l'arrivée de poids lourds comme Samsung qui ne lésinent pas sur tous les leviers à leur disposition ( innovation, production, marketing... ).

La seule valeur technologique de ses produits ne suffit plus et si HTC reste un partenaire majeur des plus grands opérateurs, le dernier trimestre 2011 a vu une baisse sensible de sa croissance sous l'effet d'une concurrence accrue.

Et ce ralentissement devrait se prolonger sur le premier trimestre 2012 : HTC a revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires, la faisant passer à une fourchette de 65 à 70 milliards de dollars taiwanais, contre plus de 100 milliards de dollars taiwanais au trimestre précédent et près de 100 milliards de dollars taiwanais au premier trimestre 2011.

Même si cette période de l'année est généralement creuse pour les fabricants de terminaux, en attendant l'arrivée des nouveaux modèles au deuxième trimestre, la situation tranche avec les deux années précédentes pour lesquelles HTC n'avait connu aucun temps mort.


Baisse de forme momentanée
Malgré tout, le fabricant taiwanais continue d'affirmer que ces difficultés ne sont que passagères, ce que veulent bien croire les analystes, tout en se demandant comment HTC va s'y prendre pour différencier ses smartphones et leur apporter une valeur ajoutée qui relancerait les ventes.

Le fabricant a déjà indiqué qu'il lancerait moins de modèles cette année pour mettre en valeur des smartphones emblématiques sur lesquels concentrer ses efforts marketing, augmenter la visibilité et réaliser des économies d'échelle.

Le salon MWC 2012 de Barcelone, qui se déroulera fin février, sera l'occasion de dévoiler de nouveaux modèles entrant dans le cadre de cette nouvelle stratégie de renforcement de son image face aux emblématiques iPhone 4S et Galaxy S2.

Android devrait rester le coeur de la croissance de HTC, malgré les risques associés aux batailles de brevets que se livrent les fabricants et le soutien du fabricant à la plate-forme Windows Phone de Microsoft.

Source : Reuters