C'est une situation qui met Huawei dans l'embarras depuis mai dernier : l'inscription de la marque sur une liste noire des sociétés étrangères avec lesquelles les entreprises américaines ne peuvent plus collaborer a automatiquement entrainé la révocation de la licence Android du fabricant de smartphones.

Huawei P30 Pro_35

Depuis, Huawei a bénéficié de quelques reports, mais désormais, plus aucun smartphone de la marque ne peut proposer les services de Google. La situation s'est constatée à Munich lors de la présentation du Mate 30 Pro, dénué de tout Google Play Store et autres services du géant américain.

Plusieurs négociations avaient eu lieu entre les USA et la Chine pour tenter d'alléger les sanctions et une première levée partielle avait été annoncée par Donald Trump le mois dernier, sans que cela ne concerne Google...

Le 4 novembre dernier pourtant, de nouvelles négociations tenues à Bangkok entre les USA et la Chine auraient porté leurs fruits. Le Premier ministre chinois Li Keqiang et les représentants américains seraient parvenus à un accord puisque Wilbur Ross a récemment déclaré auprès de Bloomberg que de nouvelles licences seront accordées aux entreprises américaines souhaitant travailler avec Huawei "très prochainement".

Huawei bénéficie encore de certaines licences temporaires courant jusqu'au 19 novembre prochain, après quoi la marque n'aura d'autre choix que de miser uniquement sur ses propres services...

Si dans les premiers temps, Huawei faisait bonne figure en évoquant son propre OS et des alternatives solides, le reporte de la sortie du Mate 30 et le plan d'action visant à financer les développeurs pour les amener à s'installer sur App Gallerie ont semé le doute sur la confiance de la marque. Par ailleurs, Huawei a récemment annoncé abandonner développer une véritable alternative à Android, qui constitue un pari trop risqué sur un marché principalement canalisé par l'OS de Google ou son pendant Open Source.