Depuis la fin du mois de juin, le télescope spatial Hubble rencontre une avarie sérieuse : l'ordinateur interne qui pilote l'ensemble des instruments s'est arrêté dimanche 13 juin. En temps normal, la NASA opère une bascule du système vers un mode de secours, or cette tentative a également échoué.

Les ingénieurs penchent ainsi pour un module mémoire défaillant, le même qui avait déjà fait l'objet d'un remplacement en 2009 et qui avait nécessité une intervention humaine via la navette américaine Atlantis.

Hubble

Finalement, après plusieurs semaines de tests, il se pourrait que d'autres éléments soient en cause, notamment l'unité CU/SDF qui gère la transmission et le formatage des données, ou encore un régulateur de courant électrique.

La bonne nouvelle, c'est que sur Hubble, tous les modules ont été prévus en double justement pour opérer une bascule. Mais la transition vers les dispositifs annexes reste dangereuse et la procédure est délicate.

Quoiqu'il en soit, la NASA a visiblement exploré toutes les pistes ces dernières semaines et l'agence s'est résolue à prendre le risque d'opérer une bascule vers les modules de secours.

L'agence a mis en place un protocole rigoureux et testé progressivement la bascule de différents modules, sur plusieurs jours et des périodes précises. Ces tests ayant été concluants, les ingénieurs indiquent qu'il y a de fortes chances que la procédure se déroule sans accrocs et qu'elle permette finalement de relancer le télescope.

C'est cette semaine que la procédure de bascule sera lancée et que l'on saura si Hubble peut de nouveau reprendre du service ou si le télescope viendra grossir la liste des déchets spatiaux en orbite autour de la Terre.