Un cabinet d'avocats de Washington, DC, accuse IBM d'avoir pénétré son serveur de messagerie électronique. Les raisons d'une telle intrusion sont encore mal définies, mais il semble qu'elle ait laissé des marques indélébiles...


Des traces de doigts partout...
La firme Butera & Andrews, spécialisée dans le droit fédéral, et basée à Washington, DC, tourne ses regards vers IBM, suite à plusieurs tentatives d'intrusion dans son serveur de messagerie électronique, alléguant que les adresses IP à partir desquelles les essais de pénétration ont été réalisés sont toutes liées à des noms de domaines détenus par la firme informatique de l'état de New-York. Ou plus exactement à l'un de ses sites, situé à Durham, en Caroline du Nord.

L'intrusion elle-même pourrait figurer dans les livres de hacking, tant elle est classique et simple : une ou plusieurs personnes sont parvenues à transpercer les barrières de sécurité entourant l'accès au serveur e-mail de ce grand cabinet d'avocat, avant de s'octroyer les pleins privilèges sur le système, et de ponctionner la mémoire de toutes sortes de contenus, notamment des courriers électroniques confidentiels.


Différences d'interprétation
Des experts, mandatés par Butera & Andrews, ont confirmé la chose. Au total, ce sont plus de 42.000 tentatives d'entrées illicites qui auraient été perpétrées, depuis 80 adresses IP différentes, toutes associées à IBM d'une manière ou d'une autre. Big Blue se défend contre ces accusations, estimant que le fait d'héberger dans ses noms de domaines ces adresses ne le lient pas forcément aux tentatives d'intrusions opérées depuis lesdites adresses. Et de tenter un parallèle avec un fournisseur d'accès à Internet, qui serait poursuivi à chaque fois qu'une adresse IP qu'il administre servirait à des fins frauduleuses.

Un juge a été saisi de l'affaire, et fera savoir s'il donne droit à la demande d'IBM de faire cesser les poursuites, dans un délai d'une à deux semaines.