Pour la Commission européenne, l'opération de rachat de Red Hat par IBM ne pose aucun problème de concurrence. Cette opération à 34 milliards de dollars annoncée fin 2018 obtient donc son aval sans condition.

Parmi les points étudiés lors de son enquête, l'exécutif européen estime notamment que la communauté open source veillera au grain si d'aventure le rapprochement est susceptible d'altérer l'accès au code source de Red Hat et d'avoir un impact sur la conduite de projets libres.

" La Commission a constaté qu'une telle stratégie susciterait des contre-réactions particulièrement vives de la part de la communauté de concepteurs open source, ce qui aurait des répercussions négatives sur les produits de Red Hat ", peut-on lire dans un communiqué.

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Actualité publiée le 29 octobre 2018

C'est la plus importante acquisition jamais réalisée par IBM et elle concerne l'Open Source avec Red Hat qui se présente comme le premier fournisseur mondial de solutions logicielles open source pour les entreprises.

Principalement centré sur les entreprises et l'hébergement géré dans le cloud, IBM va débourser 190 dollars par action Red Hat pour faire tomber l'éditeur dans son giron. Une valorisation approchant 34 milliards de dollars. Le rachat devrait être finalisé au cours du premier semestre 2019.

Red Hat est surtout connu pour sa distribution Red Hat Enterprise Linux s'adressant au marché de l'entreprise et des serveurs. Pour le grand public, la distribution GNU / Linux communautaire Fedora sous l'égide du projet éponyme bénéficie du soutien de Red Hat.

Avec cette acquisition, il est fait mention d'une approche ouverte du cloud. Elle s'inscrit dans la lignée d'un partenariat annoncé en mai autour de IBM Cloud Private with Red Hat pour fournir aux entreprises une technologie de cloud privé avec une gestion sur l'infrastructure IBM Cloud, et disponible avec Red Hat OpenStack Platform.

Red Hat rejoindra l'équipe de cloud hybride d'IBM en tant que division distincte. La technologie de Red Hat sera exploitée sur plusieurs clouds. Selon IBM, 80 % de la charge de travail des entreprises n'a pas encore migré vers le cloud en raison de la nature propriétaire de ce marché à l'heure actuelle.

" Cela empêche la portabilité des données et des applications dans plusieurs clouds, la sécurité des données dans un environnement multicloud et une gestion cohérente du cloud. "

Avec ce rachat, IBM assure que la gouvernance ouverte de Red Hat ne sera pas remise en question, ainsi que ses contributions open source et sa participation dans la communauté open source. De même, il n'y a pas de remise en question de partenariats avec Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Cloud et autres, en plus de IBM Cloud.

Lors de gros rachats, il est souvent précisé que rien ne change... mais les choses peuvent évoluer quelques années plus tard.