Sans être réellement décevants, les résultats financiers du groupe IBM pour le troisième trimestre 2012 n'ont pas répondu aux attentes des analystes qui s'attendaient à un plus fort dynamisme, ce qui ravive les craintes d'un ralentissement général du secteur, alors qu'Intel affiche également des résultats confirmant le ralentissement de son activité.

Le directeur financier du groupe, Mark Loughridge, en a convenu : l'activité était bien partie au début du trimestre mais le mois de septembre s'est révélé particulièrement retors avec un infléchissement net de l'activité sur certains marchés.

Or, comme Intel pour les microprocesseurs, IBM sert d'indicateur de tendance pour le secteur de l'informatique et des perspectives mitigées de sa part anticipent des répercussions négatives pour de nombreuses entreprises et confirment un contexte difficile.

C'est surtout cet élément, et l'absence de visibilité quant à une amélioration, qui inquiète les marchés, faisant plonger le cours d'IBM de plus de 3% à l'annonce des résultats. IBM a réalisé un chiffre d'affaires de 24,7 milliards de dollars au troisième trimestre 2012, en recul de 5% sur un an, en partie à cause d'équilibrage des devises dont l'impact négatif est estimé à 1 milliard de dollars.

Le bénéfice opérationnel progresse cependant de 5%, à 4,2 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net n'évolue pas, à 3,8 milliards de dollars. La société maintient donc sa rentabilité, ce que n'a pas manqué de pointer sa CEO Virginia Rometty, même si le volume d'activité s'est réduit, comme en témoignent les reculs des revenus de ses branches hardware et services aux entreprises, l'activité logiciel ne concédant que 1% par rapport à l'an dernier.

IBM, en s'appuyant de plus en plus sur l'activité logiciel et services, doit composer avec les cycles de dépenses des entreprises. Or actuellement, la tendance est plutôt à la prudence dans un contexte économique toujours incertain.