L'idée d'un rapprochement entre IBM et Sun Microsystems faisait sens dans l'esprit des observateurs et a entraîné de nombreuses spéculations, d'autant plus que Sun Microsystems n'est pas au meilleur de sa forme financière.

Des synergies dans les domaines des serveurs et des logiciels open source ont été envisagées et décortiquées à un moment où un autre géant, Cisco, vient de s'inviter sur le marché des serveurs. Un prix a même été évoqué : presque 7 milliards de dollars. Et la valeur de Sun s'est envolée sur la base de ces hypothèses, malgré leur caractère non officiel.

Pourtant, dès la fin de la semaine dernière, les premiers nuages se sont amoncelés au-dessus de cette acquisition attendue. Le conseil d'administration IBM semble avoir revu son offre à la baisse, ce qu'aurait accepté Sun en échange de garanties.


Fin des négociations ou rupture stratégique ?
Aujourd'hui, le New York Times indique qu' IBM aurait finalement décidé de retirer son offre et mettre fin aux négociations exclusives, ces fameuses garanties étant jugées disproportionnées et visant à réduire la marge de manoeuvre d' IBM.

Toutefois, cette sortie pourrait être une façon de mettre la pression sur Sun pour l'obliger à revoir ses prétentions et accepter la nouvelle offre. D'un autre côté, Sun pourrait désormais rechercher d'autres partenaires parmi les concurrents d' IBM, comme HP ou Cisco.

En attendant, le cours de bourse de Sun s'est effondré après la diffusion de la nouvelle tournure des discussions. Le soutien d' IBM, qui résiste bien à la crise, aurait été une bonne nouvelle pour Sun, qui traverse la période plus difficilement.

Si la négociation n'aboutit pas, elle aura au moins servi les intérêts de Dell, selon les propos de Michael Dell, qui peut mettre en avant ses propres produits.

Source : New York Times